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Évolution de la mise en application de la norme ISO 26000 au sein de l’AOC Corbières

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« Il est juste intéressant de comprendre que la finalité de cette norme n’est d’abord pas une certification. Elle n’est pas excluante, normative en soi, c’est plutôt un « centre d’information unique » qui permet à chaque vigneron de vérifier que ce qu’il cherche à faire au sein de son organisation est socialement responsable dans un but de développement durable. C’est une démarche de progrès »

 

 

J’ai rencontré Louis Fabre et Pascal Sieurac pour comprendre, outre son rôle rassembleur, comment sont nées les motivations du Syndicat de l’AOC Corbières.
« Demain, les vignerons de Corbières ont  une place stratégique à jouer avec des vins d’assemblage que nous faisons très bien dans les envies actuelles de consommer du vin, nous sommes reconnus pour cela.
Associez à cela l’alchimie entre la vigne et son environnement, il ne nous reste qu’à nous tourner vers le marché et les consommateurs pour connaître et s’adapter à leurs besoins.
Une façon d’organiser notre savoir-faire et savoir en parler »

Retrouvez sur www.20decorbieres.com cet article de début janvier, adressé à ce sujet aux vignerons de l’appellation.

 

Louis Fabre est vigneron à Luc-sur-Orbieu, Président de la commission technique du Syndicat. Pascal Sieurac est technicien au Syndicat AOC Corbières.
Ils font partie du groupe de travail qui porte le projet ISO 26 000.

Pour comprendre, il m’a fallu écarter au fil de l’entretien les idées que je me faisais d’une norme, faite de standards, comme par exemple ISO 9001 avec ses audits, ses cahiers des charges et une certification au bout.

 

ISO 26000 est en amont des normes que l’on connaît, puisqu’elle est rattaché à l’existence-même de l’entreprise, l’impact de son activité et sa place dans la société. Les principes de cette norme, auxquels l’AOC Corbières s’attache, forment le socle de l’entreprise d’aujourd’hui pour un développement durable : économique, social et environnemental.

 

Un modèle économique unique ?

 

« Surtout pas, prenons un exemple :  Je détermine mon plan d’arachage et j’opte pour les vignes les plus vieilles. Fais-je le bon choix ? Ne souffrirais-je pas de ne pouvoir répondre à la demande commerciale sur ces jus-là ? Il en va alors d’analyser ses ventes et de vérifier que les vignes desquelles je me sépare ne vont pas entraîner une perte de profits si je n’ai plus ces vins-là à valoriser et à vendre. Chaque entreprise aura ainsi sa propre analyse en fonction de son marché et don son modèle économique. Il n’y a pas de réponse idéale »


La question économique devient donc transversale et les moyens financiers propres à chaque organisation déterminent d’emblée les priorités d’actions à mettre en œuvre.

 

Quelles sont les interactions entre fabriquer et vendre du vin et l’Environnement qui m’entoure ?

 

Partant de la conviction que l’environnement est un facteur déterminant à la réussite, il s’agira de recenser les aspects environnementaux qui entourent le vigneron, évaluer leur incidence sur l’entreprise pour les mettre au service de l’activité. Qu’est ce qui est important aux yeux des consommateurs et qui vaut que l’on s’y attarde : l’Humain, l’écologie, le patrimoine, l’Histoire, la personnalité des produits, les paysages, les consommateurs…


« Cela fait déjà 10 ans que nous pratiquons par exemple l’agriculture raisonnée. Nous avons aussi un potentiel formidable autour de nos activités vigneronnes en terme d’hébergement. Nous sommes installés sur un territoire quasiment vierge de tout pollution. Une ballade dans la garrigue nous plonge dans un amalgame saisissant entre les odeurs que l’on retrouve dans le verre et celles qui nous entourent. Nous savons que les consommateurs s’intéressent à ces valeurs dans leur acte d’achat ».


« Nos spécificités et nos atouts nous permettent de dire que nous sommes la seule appellation qui puisse mettre en œuvre une norme de différenciation intelligente et qui rompt avec la normalisation classique. Du développement durable qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

 

Le volet social de la norme : un tournant ?

 

« Oui, si l’on se pose les bonnes questions. Comment améliorer l’attractivité de mon entreprise pour un recrutement ? Quel est le niveau de qualité des relations que j’ai avec mes pairs, mes fournisseurs, la communauté au sein de laquelle j’interviens ? »

Elle incite à travailler différemment, s’organiser pour mieux s’inclure dans la société. Très vite, une démarche comme ISO 26000 peut être un levier de croissance très intéressant pour de nouveaux marchés, de nouveaux clients.


ISO 26000 a pour but d’une part de rassurer le vigneron : « qu’est ce que je peux faire de mieux » et d’autre part le consommateur : « qu’est ce que je peux consommer de meilleur »

 

propos recueillis par benjamin cano – bruits de couloir®——————————-


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